Le T-62 a été conçu à l'origine comme une arme d'accompagnement du T-55. Il s'agissait essentiellement d'un T55 surarmé avec le canon2A20 de 115 mm. Le T-55 et le T-62 utilisaient les mêmes roues, les mêmes chenilles, le même moteur, la même transmission, les mêmes écoutilles et les mêmes équipements. Les principales différences entre les deux véhicules étaient la coque allongée et la nouvelle conception de la tourelle du T-62. Le nouveau canon UT-5 pouvait tirer des obus en acier BR-5 APFSDS à travers environ 300 mm de blindage à une distance de 1 000 mètres. Cette capacité était suffisante pour faire face à la menace que représentaient à l'époque les chars de l'OTAN tels que le M-48 américain et les modèles ultérieurs du Centurion britannique. Le T-62 était censé ajouter une capacité de tir à longue distance aux régiments de chars soviétiques placés aux côtés des T-55, mais dans les dernières années de son déploiement, il a rempli à peu près le même rôle que le T-55. Malgré son introduction en 1960, les performances améliorées de son successeur, le T-72, le T-62 est toujours en service aujourd'hui dans de nombreuses armées du monde, les pays arabes étant les plus gros consommateurs en dehors du Pacte de Varsovie. L'Égypte, l'Irak et la Syrie sont des utilisateurs notables du T-62. Israël a acquis une quantité de T-62 lors d'affrontements avec ses voisins et les a reconstruits selon les normes de Tsahal.
